[CRITIQUE] ‘Black Panther Wakanda Forever’– Un film Marvel vertueux qui a du cœur.
Avec désormais 40 productions à son actif (et plus à venir), le MCU ne cesse de prendre une place de plus en plus importante sur nos écrans (et ce, encore plus depuis qu’il y a les productions Disney+). Alors que la phase 4 s’apprête à se conclure, Marvel Studios nous livre une nouvelle dose de mélancolie dans un film intime, symbolique et porteur d’espoirs. Avant de continuer, je tiens à préciser que cette critique est garantie 100% sans spoilers.
Un film Marvel qui tient ses promesses.
Porté par l’hommage et l’adieu rendu à Chadwick Boseman, ‘Black Panther: Wakanda Forever‘ est un film qui tient ses promesses. C’est touchant, drôle, entraînant et beau à regarder. La bande-originale est simplement phénoménale (Ludwig Göransson), et arrive parfaitement à saisir l’ambiance et la dynamique des scènes. Pour ce qui est de l’hommage, on pourrait croire que cela aurait pu empiéter sur l’intrigue. Or c’est loin d’être le cas. On est directement plongé dans l’ambiance et ce, dès le début du générique d’introduction. C’est unique, beau et touchant (les silences qu’il y avait dans la salle… honnêtement, c’était la cerise sur le gâteau).

Le casting est toujours aussi impressionnant et leur implication se ressent. Mention spéciale à Angela Bassett, qui a fait un travail remarquable à chacune de ses scènes. Quant à Letitia Wright, sa performance était égale à sa volonté de rendre fier Chadwick Boseman. Je peux également évoquer Danai Gurira, qui était plus badass que jamais dans le rôle d’Okoye et dont les scènes étaient très prenantes.
Enfin, l’intrigue était également bien ficelée, avec une évolution naturelle des personnages. On pouvait y retrouver plusieurs parallèles avec le film ‘Captain America: Civil War‘ et ‘Black Panther‘, qui, encore une fois renvoyaient à des répliques ou à des états d’esprit de T’Challa.
Imperius Rex !
Je ne pouvais absolument pas faire de critique sans aborder Talocan et son Kukulkan. Nous avons ENFIN une adaptation de NAMOR en live-action. Ce personnage existe depuis 1939 et a été créé par le dessinateur et scénariste Bill Everett. Et quelle adaptation ! Effectivement, dans le MCU, Namor a des origines Aztèques et la cité qu’il dirige n’est pas Atlantis mais plutôt Talocan, et c’est une réussite ! L’acteur Tenoch Huerta est une grande force du film et a élevé Namor à un tout autre niveau. Son origine est bouleversante et on arrive vite à comprendre ses motivations et sa colère. Assurément l’un de mes antagonistes préférés du MCU. Et que dire de Talocan si ce n’est une cité avec sa propre identité, son style noble, son histoire riche avec ses différentes structures. J’insiste, mais les scènes d’actions sont très réussis et les plans du film sont assez jolis (en particulier à Talocan).

Quelques remarques.
Bien que le film a beaucoup de qualités, il contient également quelques petits défauts. Malheureusement, au cours du film, on observe des longueurs qui ne sont pas forcément pertinentes à l’intrigue. L’autre point qui m’a un poil dérangé, c’est au niveau des effets spéciaux et du cadrage (e.g. Riri Williams). Finalement, si je me réfère aux comics, j’ai encore un peu de mal avec cette version de Shuri, non pas pour sa personnalité, mais pour ses ambitions, bien que j’ai beaucoup plus apprécié l’interprétation de Letitia Wright dans le second opus. Je ne vais pas insister sur des petits détails et ce n’est pas ça qui m’a empêché d’apprécier cette œuvre.
Une conclusion triomphante pour la phase 4 de Marvel Studios.
Si l’on doit retenir une chose, c’est que l’après ‘Avengers: Endgame‘ a laissé un grand vide dans cet univers. Entre le sacrifice de nombreux héros et une guerre acharnée contre le Titan Fou, il paraît clair que ceux qui restent doivent s’adapter à ce nouveau monde et à ses défis. La phase 4 est une phase de transition, où l’on retrouve toujours ce même thème: le deuil.
Là où je trouve que ‘Black Panther: Wakanda Forever‘ excelle, c’est qu’il arrive à reprendre entièrement le thème du deuil de cette phase et à faire la transition vers le renouveau, les futurs enjeux et l’héritage.
Tout en faisant un parallèle émouvant avec le décès de Chadwick Boseman, Ryan Coogler propose des séquences à couper le souffle et ose prendre des décisions qui changeront le Wakanda, pour toujours.