[REVIEW] ‘Ant-Man & The Wasp: Quantumania’. Un petit Marvel sans grandes ambitions ?

Ça y est, la phase 5 de Marvel Studios est officiellement lancée et après une phase 4 de transition, on peut enfin dire que l’on entre dans le cœur du sujet… Ou presque ? Après un premier volet très sympathique et un deuxième opus plus que dispensable, la troisième aventure solo du plus petit des héros garantissait des enjeux de taille, surtout en la présence de Kang, ennemi emblématique des Avengers. Dans cet article, nous allons voir si le film tient ses promesses et honore son statut de premier film de la phase 5.

Avant toute chose, je tiens à préciser que chacun est libre d’avoir son propre avis sur le film donc inutile de préciser que les critiques, quelles qu’elles soient, sont représentatives des propres attentes et déceptions de chacun. Review garantie sans spoilers.

Une aventure Marvel Quantuman-esque

Dans cette 42ème production de Marvel Studios, signée Peyton Reed, nous retrouvons la Ant-Family après les événements de ‘Avengers: Endgame’. Et on peut dire que tout va pour le mieux pour eux (surtout pour Scott Lang). En effet, après avoir proposé la solution pour récupérer les pierres de l’infini et défaire le claquement de doigts de Thanos, Scott reçoit la renommée qu’il a toujours espéré avoir depuis qu’il a rejoint les Avengers. Dans une optique purement altruiste, sa fille Cassie (incarnée par Kathryn Newton) a décidé de créer un appareil afin d’explorer le monde subatomique. Et c’est là que les ennuis commencent.

Je n’irais pas jusqu’à qualifier ce film comme étant le pire du MCU (même s’il n’est pas loin) grâce à certains éléments qui rattrapent un peu la pauvreté de la mise en scène, et encore… Car dès que le film commence par aborder un aspect intéressant, c’est vite balayé pour les besoins du scénario.

Visions opposées (+)

Le premier élément que j’ai trouvé intéressant de montrer c’est le contraste entre la vie de Cassie et celle de Scott. Nous avons là deux visions différentes du monde post-éclipse. Alors que Scott profite de sa nouvelle vie, Cassie, ayant survécu au snap est consciente que la mission de son père ne devrait pas s’arrêter là et que d’autres individus sont encore dans le besoin. Évidemment, cet élément d’éclipse n’est pas nouveau mais est plutôt récurent dans les projets de la phase 4, comme nous l’avions vu notamment avec la création de l’organisation du Conseil Mondial de Rapatriement (GRC). Mais c’est toujours intéressant de voir ces répercussions à l’échelle humaine, c’est ce qui permet de nous impliquer d’avantage dans la diégèse.

Kang Vs Lang (+)

Jonathan Majors est une force de ce film et ça se ressent à l’écran. Même si pour moi, son personnage paraît sous-exploité, sa relation avec Scott Lang est dynamique. Et ça faisait plaisir à voir, surtout après deux antagonistes (Yellowjacket & Ghost) plus que génériques. Malheureusement, cela ne suffit pas à combler les faiblesses du film.

Une réalisation Marvel bancale (-)

Pas beaucoup d’efforts ont étés fournis quant à la réalisation. Entre un jeu de caméra fait « à l’arrache » avec ses cuts à tout va, des plans parfois très brouillons, en passant par des fonds verts bien visibles… A deux doigts de se demander si ce film n’a pas été fait pour blanchir de l’argent.

Le scénario facile de Marvel (-)

Non, ce n’est pas parce que c’est un film Ant-Man qu’on peut faire l’impasse sur le scénario, comme j’ai pu le lire. Le potentiel était là mais l’exécution fût un échec. L’humour très enfantin atténue l’importance des enjeux (coucou ‘Thor: Love And Thunder’)… Un comble quand il s’agit d’enjeux multiversels. Quant aux personnages, ils vous feront passer par toutes les émotions (agacement, énervement et parfois du malaise). Inutile de parler de M.O.D.O.K. car à partir du moment où le personnage est mieux réussi dans le jeu ‘Marvel’s Avengers’, il faut se poser quelques questions.

Jeff Loveness est le même scénariste pour ‘Avengers: The Kang Dynasty’, j’espère que d’ici-là, la qualité du script sera au rendez-vous.

Kang (-)

Aperçu pour la première fois dans l’épisode 6 de la série ‘Loki’ (sous les traits de Celui-Qui-Demeure), Jonathan Majors a encore une fois livré une performance incroyable. Mais en raison de la faiblesse du scénario, notamment au niveau d’un manque de prise de risques, cette version de Kang demeure inachevée, où il n’était simplement pas adapté pour le type d’ambiance que la franchise a mis en place. Laissant alors le spectateur sur sa faim.

Verdict ?

Malgré ses efforts de montage, ‘Ant-Man & The Wasp: Quantumania’ instaure une mise en scène peu originale pour un résultat semi-achevé, le tout au travers d’une ambiance qui ne plaira pas à tous. Un potentiel gâché.

#AntManAndTheWaspQuantumania est un film doux-amer, terni par une réalisation et une mise en scène risible.

L’ambiance "dark" tant promise est presque inexistante et les enjeux sont tous quasi désamorcés par un humour naïf et enfantin…

Le film est PORTÉ par Jonathan Majors. pic.twitter.com/nys1i3WgSf

— Le QG des Supers (@LeQGdesSupers) February 16, 2023